LES LIBERATEURS A BOURBACH-LE-HAUT
Contrairement aux années précédentes, les conditions météorologiques étaient favorables pour une belle cérémonie devant la stèle des Troupes de Choc au Col du Hundsrück.
Mise en place du dispositif pour la cérémonie.
La présence des sapeurs-pompiers de Bourbach-le-Haut et de Bourbach-le-Bas et des J.S.P. de la vallée de la Doller rehausse la commémoration.
Les trois porte-drapeaux sont fidèles à ce rendez-vous.
Le discours du maire Joël Mansuy.
... L'action part de Masevaux. Les 27 et 28 novembre 1944, tandis que le 2e Choc et les commandos continuent leur action, le 1er Bataillon de choc couvre le nord de Masevaux et prépare l'offensive en direction du Col du Schirm.
Le 29 novembre, le 1er Bataillon de Choc attaque la route Joffre en compagnie de chars et de half-tracks. Des tirs d'artillerie ennemie et des abattis sérieux ralentissent la progression. Bourbach-le-Haut tombe à 16h. Le Capitaine Lefort installe son PC à l'école et se porte aux lisières Est du village.
Le 30 novembre dans les rues du village, sont réunis le 1er Bataillon de Choc, le Bataillon Bayard, des goumiers, des spahis. Les allemands sont sur les hauteurs entourant Bourbach. On peut les observer à la jumelle et la réciproque doit être vraie. On ne comprendra jamais pourquoi leur artillerie n'a pas tiré.
L'attaque des crêtes à l'est de Bourbach-le-Haut est menée par le Bataillon Bayard à gauche et par la légion à droite.
La 3ème Compagnie du 1er Choc repart très vite à la disposition des chars sur la route du col du Hundsrück. Les blindés sont stoppés par des armes antichars postées sur la route; un scout-car est atteint. Le bataillon Bayard, après un léger repli, ne reprendra sa progression qu'après avoir été renforcé d'éléments du Bataillon de Choc et d'un Escadron à pied du 11ème Cuirassiers. Les troupes procèdent à l'attaque de la Wasperhöhe. Après le tir violent des mortiers, les Allemands occupant la crête sont rapidement dispersés. Le mouvement d'enveloppement est alors commencé à l'Est et à l'Ouest. Les troupes se rendent maîtres de la crête. Avec 2 autres sections de sa Compagnie, le Lieutenant GABILLOT pousse le Bataillon Bayard jusqu'au dernier virage du Col. Celui-ci est occupé à 16 heures après nettoyage par les chars. Pendant ce temps, la 2ème Compagnie a occupé la ferme de la Boutique que l'on croyait encore tenue par l'ennemi et le Capitaine Lefort installe son PC dans la ferme du Berg.
Ordre est donné à la 3ème Compagnie de tenir le Col pendant la nuit et d'y former un point d'appui, aux ordres du Lieutenant Missoffe, avec les éléments suivants: La 3ème Compagnie, le 2ème Escadron du 11ème Cuirassiers, une Compagnie de Bataillon Bayard et une section de mitrailleuses du Commando lourd.
Au soir du 30 novembre 1944, le dispositif est le suivant:
La 2ème Compagnie à la Boutique et aux lisières avoisinantes,
La 1ère Compagnie en point d'appui sur les pentes de la Wasperhöhe et au dernier virage avant le Col,
La 3ème Compagnie en point d'appui fermé au Col,
La 4ème Compagnie et la S.E., en réserve et protection du PC à Bourbach.
Nuit calme. Les tirs d'arrêt mis à la disposition du Lieutenant Missoffe sont restés sans emploi.
Avec les victimes allemandes lors de la libération de Bourbach-le-Haut, du côté français, 9 militaires, tous appartenant au Bataillon Bayard, sont Morts pour la France...
Le public parmi lequel nos libérateurs, les familles, la délégation du Lycée Janson de Sailly et des citoyens de Bourbach-le-Haut.
Les enfants de Bourbach qui vont chanter la Marseillaise.
Le dépôt de gerbe et la minute de silence.
Sept des libérateurs de Bourbach-le-Haut qui ont tous encore en mémoire leur passage en ce lieu le 30 novembre 1944 dans des conditions infernales étaient présents au Hundsrück.
Ci-dessous vous trouverez la photo de chacun d'eux (après confirmation le nom de chacun viendra complèter le cliché):
Les libérateurs présents avec le maire de Bourbach-le-Haut.
Claude BATAILLE, Pierre COLLARDOT, Pierre CASTAING, Alain MOREL, Michel PERROTIN, Sylvain ROUSSEAU et Jean LE COVEC.
Un peu d'humour: M. Sylvain Rousseau est très fier de son lot de bois qui lui est attribué !
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Tous les ans ces jeunes hommes de 1944 reviennent sur ce lieu de mémoire malgré leur grand âge. Tous les ans le nombre de ces vaillants libérateurs diminue. Nous apprenons le décès de deux d'entres eux: Louis PAGES dont les cendres ont été dispersées sur cette terre le 4 avril 2012 et Lucien CHARROIS.
Yves ROISIN et Lucien CHARROIS (à droite)
C'était exactement le 24 novembre 2007, la cérémonie officielle a été annulée pour raison de grève des transports, alors une petite cérémonie improvisée s'est déroulée avec 2 libérateurs présents, la famille et quelques villageois.
Lucien CHARROIS et ses papiers d'identité. Il a volontairement falsifié sa date de naissance afin de pouvoir s'engager !
A voir aussi " La Marche des Libérateurs " : http://blhhisto.canalblog.com/