AU COEUR DE LA BATTUE AVEC LES CHASSEURS DE BOURBACH-LE-HAUT
C'est la 2ème battue de chasse de la saison sur le ban communal de Bourbach-le-Haut. Quatre battues sont programmées, les 2 autres se dérouleront le dimanche 6 décembre et le dimanche 17 janvier 2015.
Il a neigé depuis la veille mais tous les chasseurs et invités sont présents, le rendez-vous est fixé à 7h45 et personne ne manque à l'appel bien que certains viennent de loin.
Le mot d'ordre de la journée " Convivialité et Rigueur ". Après une minute de silence pour les victimes des derniers attentats, tireurs d'un côté et traqueurs de l'autre, commence le moment, certainement, le plus important de la journée: les directives concernant l'organisation de la battue et surtout le rappel de toutes les consignes de sécurité. Pas moins de 2 pages de consignes qui commencent par " Chaque chasseur doit être muni de son permis de chasser correctement validé et muni d'une corne de chasse " et se terminent ainsi " N'oubliez jamais, le coup est parti, plus aucune prière ne peut l'arrêter ".
Le cabanon des chasseurs au matin, il fait déjà bien chaud, chacun a bu son café, c'est parti, Marcel Girard le responsable de la chasse à Bourbach-le-Haut clôt le local.
Il est 9 heures. Un coup de corne et la battue commence. Les traqueurs sont en ligne, de la crête jusqu'au bas du vallon et dès les premiers hectomètres les traces de sangliers sont visibles. A peine 300 mètres de parcouru, un gros sanglier mâle (environ 90 kilos) démarre en trombe.
Le premier tireur a vu passer le gros ! ... et 5 à 6 autres sangliers, ceux-ci repasseront en contournant le chasseur par le haut, ceux là sont perdus pour la journée. Ce dernier dira " Ils ont aussi leur chance, on ne gagne pas à tous les coups ! "
Les traqueurs toujours bien en ligne sur fond de Bourbach enneigé.
Un chasseur qui attend et attend... pendant que des randonneurs passent derrière lui en ayant traversé le secteur de battue dont tous les accès ont été préalablement pancartés pour alerter les promeneurs. Consigne que le chasseur intègre bien avant de se servir de son fusil.
Un chanceux dira-t-on, il a abattu un jeune sanglier.
Ce sera le seul de la journée, à la précédente battue 4 sangliers avaient été tirés.
Deux coups de corne: la battue est terminée.
Marcel vient s'informer: où ?, quand ?, comment ?, pourquoi ? Les tireurs racontent leur longue matinée, postés quelques heures les pieds dans la neige et ... ne voyant rien venir ! Cà aussi c'est la chasse.
A peine revenus au cabanon, il faut vider le sanglier et pour cela il y a des experts !
Moment important: rendre les honneurs à la victime du jour.
Avant de passer aux autres occupations de la journée, Marcel Girard, rassemble à nouveau tous les intervenants.
Félicitations pour le tireur du trophée de la journée.
Et c'est le débriefing: " C'était une belle journée, tout c'est bien passé, je vous remercie " . Petit regret quand même pour le gibier qui s'est montré plus astucieux que les chasseurs !
Et voilà tout ce beau monde réuni, chasseurs, traqueurs et famille pour la photo souvenir de cette 2ème battue.
Et voilà la deuxième partie, très conviviale, le repas pris en commun et orchestré de mains de maître par d'autres experts en cuisine essentiellement masculins.
Merci à Marcel et à tous les autres intervenants de la chasse communale de Bourbach-le-Haut qui m'ont permis de voir ce qu'est une chasse et le sérieux de ces hommes (Paroles de Marcel: Tout chasseur mettant en danger le groupe ou autre par son comportement, sera prié de quitter la chasse immédiatement " et quand il le dit avec son timbre de voix, tous ont compris).
Pour les traqueurs, même avec un appareil photo, c'est du sport. Je ne savais pas exactement ce qu'il fallait faire, j'ai vite compris qu'il fallait crier très fort pour débusquer le gibier mais également pour se faire entendre par les tireurs !